pourquoi et comment assurer la connectivité écologique ?

Avant la ville, il y avait l'environnement naturel. On y a construit la ville comme un espace minéral contre l'espace naturel sauvage. Actuellement, on essaie de réintroduire la nature en ville. En effet, on constate de nombreux bienfaits psychologiques, climatiques et récréatifs des espaces verts dans la ville. 
Cependant, le plus grand problème que connaissent nos villes est le manque de nature et la mauvaise compréhension de la biodiversité urbaine. La superficie, la localisation et la qualité des parcs et jardins doivent constituer un réseau hiérarchique, multi-échelle et multifonctionnel d'espaces de nature en développant des relations entre l'espace urbain et les éléments géographiques pertinents.

Il s'agit d'un revirement dans la réflexion pour l'aménagement de nos villes. L'objectif est que la ville et ses infrastructures ne soient plus des barrières pour la biodiversité mais fassent partie d'un ensemble, un nouvel écosystème réfléchi qui permet à la biodiversité de se développer et de se régénérer. 

Comment faire traverser la nature et la biodiversité ? 


Les projets d'espaces verts sont souvent limités et localisés, très peu sont conçus dans l'objectif de faire partie d'un ensemble. La trame verte doit faire partie intégrante de la réflexion urbaine et ce avant même le réseau de voirie. C'est ainsi que l'on limitera l'effet du réchauffement climatique et plus particulièrement celui d'ilot de chaleur.  

L'urbanisme durable doit donc : 

§  Identifier les éléments constitutifs de la Nature en ville ;
§  Organiser et concevoir des réseaux d'infrastructures vertes et bleues avec des critères de connectivité écologique et des caractéristiques géomorphologiques du biotope ;
§  Reconnaître les zones qui doivent être préservées de l'urbanisation (non aedificandi) soit parce qu'elles possèdent des valeurs naturelles, paysagères ou environnementales, soit parce qu'elles présentent des risques, soit parce qu'elles forment, avec l'infrastructure verte et bleue, les corridors écologiques du territoire et sont le support de la flore et de la faune caractéristiques de ce territoire (même quand elles ne possèdent pas une grande valeur naturelle) ;
§  Prévoir un zonage pour les activités d’agriculture urbaine ou péri-urbaine ;
§  Prévoir un zonage de protection de l'environnement naturel et rural, notamment pour les plages, falaises, forêt, etc. Chaque écocité devrait être entourée de grands espaces naturels avec ses corridors écologiques qui permettent à la biodiversité de la traverser ;
§  Restaurer le lit des cours d'eau et de la végétation associée et en faire des promenades urbaines ou des corridors écologiques ;
§  Prévoir des équipements spécifiques pour développer des activités et des programmes visant à la connaissance de l'environnement naturel auprès de la population résidente et touristique : Arboretum, jardin d’essai, musée du biotope.


Schéma pour la trame verte de la ville de Dakhla




pour aller plus loin : 


Commentaires